Maus parle de la Shoah, du souvenir, de la culpabilité et du pardon. Pour ne rien gâcher, la bédé déborde de modernité et de fine intelligence, on se sent bien plus malin après l'avoir lu (et vu).
Pour tout dire, j'ai failli écraser une larme à la dernière image, qui vaut le détour.
A retenir: l'ambiguïté de la paternelle figure, survivant des camps, animé là-bas d'une soif de vivre inextinguible, impressionnant de volonté, de pugnacité, de débrouillardise et de droiture, devenu vieux bonhomme radin, hystérique, égoïste, culpabilisant et, de fait, difficilement supportable pour ses proches.
Je pourrais presque prêter mon exemplaire tellement c'était bien. Presque.
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MAUS, Art Spiegelman (1981-1991), Flammarion. Prix Pulitzer 1992.
D'autres écrits autobiographiques sur l'Holocauste: Un désir fou de danser, Elie Wiesel et Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld.
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