Je dois à une bloggeuse culinaire qui aime le poulet à la mangue la découverte d'Arto Paasilinna, un auteur finnois Label Rouge (élevé en plein air).
Toujours d'une drôlerie étourdissante, des pages pleines de personnages affreux, sales et méchants, quoique toujours moins affreux, sales et méchants que les jeunes, ou les flics.
Ici, un vieux débris amnésique au portefeuille fourni et un chauffeur de taxi au parcours étrange, des oignons planqués dans des chars, des saccages éblouissants ("on se sent vraiment riche quand on peut au moins une fois dans sa vie incendier sa propre forêt" révèlera Anna Mäkitalo), une fiancée aux hanches déviantes, le malaise des paysans finnois face aux quotas européens, de la cuisine balkanique, des françaises maigres au(x) mysticisme(s) radical(ux)...
On retrouve donc les aventures abracadabrantesques (à noter que le Petit Robert indique que ce dernier adjectif nous vient de Rimbaud, ce que j'ignorais sottement jusqu'alors, persuadée d'user d'un célèbre chiraquisme teinté de villepinisme lyrique), les aventures, commençai-je, d'un groupe de héros solitaires épris de liberté, d'aventure, de partage, d'amitié et d'alcool, qui ne se posent jamais de question sur leurs actions et leurs motivations, et qui finissent souvent dans la désolation (un exemple à tout hasard: un sauna plein de vomi)(ou un foot dans un lac).
Un vrai bonheur.
Certes quelque peu redondant, parfois, à force (celui-ci est loin d'être mon préféré), mais qui apporte toujours une dose de punch inestimable.
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La cavale du géomètre, Arto Paasilinna (1994), un poche Folio (Denoël). (à peu près 7€ je suppose)
Le roman de Paasilinna que je préfère: La forêt des renards pendus.
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