Comme j'ai pu le raconter ailleurs, j'attendais beaucoup de la lecture ce roman important dans l'histoire de la littérature.
Ce roman incarnait à lui seul un signe mystique que ma vie devait se passer là où je l'avais trouvé: à Rome, ma plus belle ville du monde.
Mais en fait j'ai détesté! C'est ballot!
Des Esseintes, le héros, ne fiche rien, n'attend rien, à part décorer la carapace d'une tortue de mille pierreries jusqu'à ce qu'elle en périsse sous le poids, ou mettre des dizaines de pages à choisir les accords de teintes de son nouveau papier peint, ou créer des symphonies d'odeurs (il faudra le lire pour comprendre ce que ça signifie- quoique ça ne signifie rien d'autre que ça, vous voyez le genre!), ou des bouquets, ou s'affairer à des lectures médiévales pointues, ou à des collections d'oeuvres d'art entre El Greco et Gustave Moreau (tout ce que je déteste, comme quoi il y a une cohérence d'incompréhensibilité entre Des Esseintes et moi).
Il s'ennuie, nous ennuie et cela résume tout ce que l'auteur veut nous dire sur la vacuité de la vie, ce que je lui accorde par ailleurs bien volontiers.
A noter que le héros semble s'inspirer dans une très large mesure de la vie et l'oeuvre de Robert de Montesquiou (le Charlus de Proust), un célèbre dandy (le dandy). Un professeur de beauté, d'après Proust. Voilà voilà.
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A rebours, J. K. Huysmans (1884).
D'autres romans ou auteurs contemporains ou affiliés à Huysmans que je déteste? Salammbô, de Flaubert (1862). Léon Bloy (bien costaud dans son genre). Villiers de L'Isle-Adam. Chateaubriand.
D'autres romans ou auteurs contemporains ou affiliés à Huysmans que j'adore? Zola. Oscar Wilde. Flaubert.
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