J'aime bien Pierre Assouline, mais pas trop.
Ca commence bien.
On sent que ça va être bien étayé, comme point de vue, et d'une rigueur intellectuelle implacable, en plus.
Donc, Le dernier des Camondo.
Il s'agit d'une biographie familiale, puisque l'auteur reprend toute l'histoire des ancêtres, nuancée par des suppositions, pour cause d'archives limitées et de temps toujours troublés.
En effet, il recherche plus ou moins les traces de la diaspora des Camondo depuis le Moyen-âge, selon leurs expulsions, d'Espagne en 1492, puis de Turquie ou de Venise, pour arriver à Paris à la fin du XIX, époque La Curée de Zola.
C'est très intéressant, mais un peu chiant. (j'avais prévenu)
Le texte est très froid, alors qu'il y a une puissance terrible dans cette histoire se déroulant dans une France d'en haut fermée sur elle-même, antisémite, raciste, et ce pauvre bougre très attaché à la France de Voltaire, collectionneur (son hôtel particulier reste un musée d'arts déco) abandonné par sa femme, endeuillé de son fils mort en 17 à la guerre, et lui survivant, sa fille et sa descendance, disparues peu après lui dans les camps en 43...
Il ne s'arrête pas sur un seul homme ou une seule famille, mais donne également un aperçu fascinant du milieu des riches et nobles juifs de cette époque, les Pereire, Cahen d'Anvers, Rotschild, et de leur place et statut, notamment au coeur de l'affaire Dreyfus et à l'approche de la guerre.
Mon problème avec ce bouquin vient du style, avec des passages un peu laborieux, c'est dommage, surtout pour une biographie d'un type inconnu du grand public: on sent l'auteur surnager dans une mer d'archives auxquelles il se veut fidèle, il a de l'empathie pour son héros mais un peu trop de pudeur... En même temps, ça correspond à la personnalité de Moïse de Camondo: un type blessé mais digne, pas très expansif et sans doute pas franchement rigolo.
Donc comme dit plus haut avec un sens du résumé rarement égalé, ça pourrait être très intéressant, mais c'est surtout un peu chiant.
Ca commence bien.
On sent que ça va être bien étayé, comme point de vue, et d'une rigueur intellectuelle implacable, en plus.
Donc, Le dernier des Camondo.
Il s'agit d'une biographie familiale, puisque l'auteur reprend toute l'histoire des ancêtres, nuancée par des suppositions, pour cause d'archives limitées et de temps toujours troublés.
En effet, il recherche plus ou moins les traces de la diaspora des Camondo depuis le Moyen-âge, selon leurs expulsions, d'Espagne en 1492, puis de Turquie ou de Venise, pour arriver à Paris à la fin du XIX, époque La Curée de Zola.
C'est très intéressant, mais un peu chiant. (j'avais prévenu)
Le texte est très froid, alors qu'il y a une puissance terrible dans cette histoire se déroulant dans une France d'en haut fermée sur elle-même, antisémite, raciste, et ce pauvre bougre très attaché à la France de Voltaire, collectionneur (son hôtel particulier reste un musée d'arts déco) abandonné par sa femme, endeuillé de son fils mort en 17 à la guerre, et lui survivant, sa fille et sa descendance, disparues peu après lui dans les camps en 43...
Il ne s'arrête pas sur un seul homme ou une seule famille, mais donne également un aperçu fascinant du milieu des riches et nobles juifs de cette époque, les Pereire, Cahen d'Anvers, Rotschild, et de leur place et statut, notamment au coeur de l'affaire Dreyfus et à l'approche de la guerre.
Mon problème avec ce bouquin vient du style, avec des passages un peu laborieux, c'est dommage, surtout pour une biographie d'un type inconnu du grand public: on sent l'auteur surnager dans une mer d'archives auxquelles il se veut fidèle, il a de l'empathie pour son héros mais un peu trop de pudeur... En même temps, ça correspond à la personnalité de Moïse de Camondo: un type blessé mais digne, pas très expansif et sans doute pas franchement rigolo.
Donc comme dit plus haut avec un sens du résumé rarement égalé, ça pourrait être très intéressant, mais c'est surtout un peu chiant.
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Le dernier des Camondo, Pierre Assouline (1997).
Une polémique actuelle fascinante à laquelle prend part Pierre Assouline: Jean Jardin!
Je n'ai lu aucun des bouquins au coeur du sujet mais j'ai quand même un avis, la vie est bien faite!
A titre personnel, je trouve Alexandre Jardin hyper cucul, mais il me paraît extravagant de faire du directeur de cabinet de Laval entre 42 et 43 un résistant de l'intérieur un peu naïf qui ne savait pas ce qu'allaient devenir les juifs arrêtés par les autorités françaises et remis aux allemands. Autant réhabiliter Pétain et pourquoi pas Hitler aussi, en passant. Cela étant dit, je vais me pencher sur la question avec plus d'honnêteté et lire (un jour) les ouvrages cités ci-après.
A lire pour savoir de quoi on parle:
Le Nain Jaune, de Pascal Jardin (1978).
Une éminence grise - Jean Jardin (1904-1976) , Pierre Assouline (1986).
Des gens très bien, Alexandre Jardin (2011)
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