vendredi

Joyeuses funérailles, Ludmila Oulitskaïa

Un délicieux petit roman réunissant à la fois de l'âme slave et de l'esprit new-yorkais que j'affectionne tant.



Il y a plein de monde qui circule dans ce grand loft où le héros de ces dames se meure lentement; d'après les infos télévisées, ça bouge en URSS; l'Amérique a réservé des parcours différents à tous ces émigrés qui se fréquentent autour du futur défunt, comme un Moscou reconstitué; l'air suffoquant de l'été new-yorkais plonge tous les personnages, qui veillent au chevet de leur ami, dans une certaine torpeur, se désaltérant de vodka au jus d'orange, à la mode américaine. Une jeune fille qui se cherche une histoire, des ex-maîtresses qui ressassent, un pope et un rabbin, une folle qui ne sait pas quoi se mettre, le sens du départ, beaucoup d'amis responsables, une scène finale très émouvante.

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Joyeuses funérailles, Ludmila Oulitskaïa, Gallimard, Folio (1997).

Un autre petit roman bourré d'expatriés bohêmes: Jours tranquilles à Clichy, Henry Miller.

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