dimanche

La vie secrète des jeunes, Riad Sattouf

Une somme compilant les courtes chroniques hebdomadaires de Riad Sattouf dans Charlie Hebdo. C'est malin, incisif, souvent cruel, toujours drôle, parfois méchant. Issues de l'observation sociologiquement intéressante qu'offrent les McDo's, le métro, la rue, les taxis, les fêtes, les séances de dédicaces, tout est vrai. Comme la réalité dépasse souvent la fiction, on n'ose parfois y croire, mais en fait si. 

L'auteur y montre une vraie affection navrée pour les enfants, une haine farouche de la violence, un mépris absolu envers les parents indignes et les jeunes sarkozystes bourgeois, et une sidération devant l'impudeur des filles qui racontent leur vie sexuelle en public. Il déteste l'auto-satisfaction (tout comme moi!) et a un sens de la caricature assez impressionnant; j'imagine le pied que ce doit être de mettre en boîte de manière aussi dure et définitive les connards croisés dans la journée.

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La vie secrète des jeunes, Riad Sattouf (2008), L'association, (18€)

Un autre auteur intransigeant et qui détestait les jeunes, les cons, et surtout les jeunes cons: Pierre Desproges!

Bons baisers de Bruges, Martin McDonagh

Ma journée commençait bien, je vomissais douloureusement de la bile mais pesais bien moins que les derniers mois; j'ai réussi à faire une sieste du matin (les enfants visitaient Grand-Mère); j'ai adoré le film vu l'après-midi; Yassek-la-pastèque aussi. 


En plus j'étais amoureuse de Colin Farrell tout le long du film, et même encore maintenant; torturé, il se rongeait les ongles, des larmes coulaient sur ses joues qui piquent, et portait la même chemise tout le temps mais de manière toujours différente, quel sens de l'esbrouffe. Ralph Fiennes m'a fait peur, j'ai choisi la destination de nos vacances prochaines (devine un peu où), eu envie de boire une pression de tapette bien fraîche avec beaucoup de mousse amère, décidé de faire découvrir Jérôme Bosch à mon fils, et pas saisi comment on dit "nain" en anglais (avec un accent irlandais).

Un film très drôle et très tragique, avec un scénario malin et intelligent (une précieuse rareté), des dialogues absurdes et ciselés, des acteurs vraiment parfaits, même les français, et une esthétique flamande renversante. Franchement, l'affiche du film ne fait pas honneur, mais bon.
Est-il nécessaire de préciser qu'un film pareil ne peut se voir qu'en VO?

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Bons baisers de Bruges, un film de Martin McDonagh (2008), avec Colin Farrell, Brendan Gleeson, Ralph Fiennes, Clémence Poésy. (4,80€ la place).

D'autres films avec l'excellent Colin Farell: Le rêve de Cassandre, Woody Allen (2007) et Alexandre, Oliver Stone (2004).

Autres choses à voir avec des tueurs torturés qui culpabilisent: Les Sopranos, David Chase (86 épisodes de la meilleure série du monde) et Mafia Blues, une comédie naze avec Robert De Niro et Billy Cristal (1999).


vendredi

Le vin de la jeunesse, John Fante

Rien ne serait plus agréable à mes yeux peu audacieux mais bleus que de retrouver un héros de fiction aimé, s'il n'y avait de ces écrivains qui dépassent tout et se font reconnaître, d'un livre à l'autre, roman, nouvelle, essai, article ou poésie. 
Je raffole de l'auteur génial qui se glisse dans ses thèmes de prédilection et révèle ainsi de ses préoccupations principales (de manière très frappante et récurrente, comme, je sais pas, chez Paul Auster et Philip Roth par exemple, ou Romain Gary, ou Colette, ou Dorothy Parker, enfin bref chez les auteurs qui se posent un peu là).  
Les bouquins se complètent, comme des pièces d'un puzzle, et on n'aime rien tant que de retrouver le fil qui les relie, les doublons qui n'en sont pas, les nuances et leur sens. 

Alors quand il s'agit de John Fante, de Jimmy Toscana ou d'Arturo Bandini, on atteint des sommets.
Ici, un recueil de courts récits d'enfance et de jeunesse, publiés après la mort de l'auteur en 1983.

Denver, les Rocheuses, les conserveries de Californie, maman qui voulait être nonne, papa le maçon qui n'a pas de boulot en hiver et qui savate, le charbon à rentrer, l'école catholique, les poules de maman, et les poules de papa, les arrestations pour désordre sur la voie publique, les spaghetti et les ravioli, l'épicier irlandais qui accepte le crédit mais qui fait peur, le base-ball, les machines à écrire, les confessions, Dieu, les philippins; sortir de sa famille, écrire, être estimé pour ce qu'on est, ne pas reproduire les erreurs parentales dont on a souffert, savoir aimer (c'est pas une chanson ça?), avancer en gardant du recul.

Le vin de la jeunesse, John Fante (1940), recueil de courtes nouvelles publié post mortem en 1985, un poche 10/18 (Christian Bourgois). (à peu près 7€)

Un autre roman de jeunesse complètement génial de John Fante que je conseillerais à qui ne connaît pas: La route de Los Angeles (1933), refusé par les éditeurs, publié post mortem en 1985.

lundi

La cavale du géomètre, Arto Paasilinna

Je dois à une bloggeuse culinaire qui aime le poulet à la mangue la découverte d'Arto Paasilinna, un auteur finnois Label Rouge (élevé en plein air).
Toujours d'une drôlerie étourdissante, des pages pleines de personnages affreux, sales et méchants, quoique toujours moins affreux, sales et méchants que les jeunes, ou les flics. 


Ici, un vieux débris amnésique au portefeuille fourni et un chauffeur de taxi au parcours étrange, des oignons planqués dans des chars, des saccages éblouissants ("on se sent vraiment riche quand on peut au moins une fois dans sa vie incendier sa propre forêt" révèlera Anna Mäkitalo), une fiancée aux hanches déviantes, le malaise des paysans finnois face aux quotas européens, de la cuisine balkanique, des françaises maigres au(x) mysticisme(s) radical(ux)...


On retrouve donc les aventures abracadabrantesques (à noter que le Petit Robert indique que ce dernier adjectif nous vient de Rimbaud, ce que j'ignorais sottement jusqu'alors, persuadée d'user d'un célèbre chiraquisme teinté de villepinisme lyrique), les aventures, commençai-je, d'un groupe de héros solitaires épris de liberté, d'aventure, de partage, d'amitié et d'alcool, qui ne se posent jamais de question sur leurs actions et leurs motivations, et qui finissent souvent dans la désolation (un exemple à tout hasard: un sauna plein de vomi)(ou un foot dans un lac). 
Un vrai bonheur. 
Certes quelque peu redondant, parfois, à force (celui-ci est loin d'être mon préféré), mais qui apporte toujours une dose de punch inestimable.
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La cavale du géomètre, Arto Paasilinna (1994), un poche Folio (Denoël). (à peu près 7€ je suppose)

Le roman de Paasilinna que je préfère: La forêt des renards pendus.

jeudi

Croisette, Joann Sfar

Pour la première fois je lisais un des "Carnets", de ce dessinateur que par ailleurs j'aime beaucoup. 
Bon, le titre est un peu mensonger, parce que Cannes n'y est évoqué que dans une grosse première partie, la seconde contenant un joyeux fourre-tout, vacances en Toscane ou à Maurice, listes de course (lingettes démaquillantes, toasts), autosatisfaction personnelle, professionnelle et familiale, fausse modestie, autorité morale,
 publicité perso (Pascin, Le chat, Charlie, Le Petit Prince, ses propres films à venir); je fais du mauvais esprit exprès.

 
En réalité, j'ai beaucoup aimé, je regrette simplement la rareté du second degré et le peu de distance, mais sinon, on ne peut pas s'empêcher d'admirer la finesse de l'esprit, l'intérêt du propos et la qualité du dessin. A un moment (page 157), il explique ce qu'il aime dans le cinéma, ce qu'il en attend; c'est au mot près ce à quoi j'aspire quand je lis des romans. Et puis sa liste de réalisateurs préférés m'a troublée, trop de points communs (même dans l'ordre énoncé). Un carnet très enthousiasmant, en fin de compte.


Moins de deux minutes après avoir refermé le bouquin d'une cherté abusive soit dit en passant, j'ai croqué mon chéri qui s'endormait sur le canapé. 
Bilan: je veux lire tout Sfar (et il publie beaucoup, tout ça me ruinerait si j'en avais le potentiel), me mettre au violon et dessiner plus régulièrement.

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Croisette, Joann Sfar (2008) (Guy Delcourt, collection Shampooing) (23€).

Une autre bédé de Joann Sfar que j'adore: Le chat du rabbin (t.1 à 5)(Dargaud).

mardi

Conte de Noël, Arnaud Desplechin

Un film admirable, enthousiasmant, drôle et dérangeant. 
En écoutant Le masque et la plume, dimanche dernier, nous nous sommes amusés du fossé entre les lettres assassines d'auditeurs dénigrant avec violence ce film encensé par les critiques présents; d'autres fois le rapport s'inverse, ce sont les meilleurs moments de l'émission, vacharde à souhait (enfin faut aimer). 
Je peux maintenant me placer du côté de ce cher Alain Riou; j'ai absolument adoré, du début à la fin, rien ne se passe comme on s'y attendrait, ce film est bourré de charme et de surprise, dans le fond et dans la forme. 
Tous les personnages (et ça explique leurs attitudes) suintent d'égoïsme, d'égocentrisme et de narcissisme, (voilà le sujet principal du film), comme dans la vie; une vraie réussite. 
Mon Mari* (private joke) m'a un peu reconnue dans le personnage de Mathieu Amalric, ce qui ne déplaît pas totalement, c'était lui le plus amusant.



Il faut dire que j'avais un a priori très favorable: il y a quelques semaines, la couverture de Télérama présentait une photo de groupe des acteurs du film; ma fille d'un an et demi a mis le doigt sur le visage de Melvil Poupaud en disant "papa, papa", alors je lui ai dit, "oui, c'est vrai, il ressemble un peu à papa; et maman, où elle est?", et la douce enfant de pointer Chiara Mastroianni!


lundi

Angels in America, Mike Nichols

En ce moment je regarde la série Angels in America, une formidable épopée gay et anti-républicaine, quoique ce serait réducteur et idiot de la limiter à ça. Ca se passe à New-York en 1985, différents personnages s'entrecroisent autour des questions de l'homosexualité, du Sida et de la maladie en général (la souffrance, l'espoir de guérison, la dépression), mais aussi de la culpabilité, de la fuite, du mensonge, de l'honnêteté (envers soi et les autres), de l'amour (et de l'ambivalence des sentiments), le tout sur fond historique américain: les années Reagan, les relents toujours vivaces du maccarthysme, le communisme (on y croise des personnages qui ont vraiment existé, comme Ethel Rosenberg, ou Ray Cohn), le racisme (avec le personnage de Belize, juste et intansigeant), les religions (on y parle de prophète, il y a un ange sexy et les personnages sont caractérisés par leur côté juif, WASP ou mormon).
Ce mélange entre fiction échevelée et vérité historique, c'est tout ce que j'adore dans la littérature, en général; d'ailleurs le titre original de la pièce de théâtre de Tony Kushner dont est issue cette adaptation télévisuelle condense parfaitement cette idée: A Gay Fantasia on National Themes.


C'est à la fois drôle, tragique, burlesque, poétique, fantastique et pathétique; très théâtral, très écrit (à voir en VO, bien entendu), avec des tas de théories philosophico-politico-religieuses sur le sens de la vie, j'adore ça. 
Les acteurs sont tous géniaux, et pas que Emma Thompson, Meryl Streep et Al Pacino (rien que ça); d'ailleurs mes personnages préférés sont incarnés par des acteurs moins célèbres, Justin Kirk (Prior Walter) et Mary-Louise Parker (Harper), les délaissés hallucinés. Je signale en passant qu'ils apparaissent tous les deux dans une autre série géniale, Weeds. Ca doit faire un peu téléphage de dire ça.

Je n'ai pas encore tout visionné, j'ai du arrêter à la vingt-deuxième minute du quatrième épisode (il y en a six), parce que Y. s'endormait.

10/06: ai fini de voir le quatrième épisode; toujours grandiose et burlesque; autre thème: soigner l'angoisse de la mort par l'humour et la dérision, ce qui par ailleurs est très juif.
16/06: je visionnais la fin ce soir. Quel talent. 

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Angels in America, de Mike Nichols (2003) d'après Tony Kushner (1991), une série HBO.

D'autres séries HBO absolument fantastiques: Les Sopranos (1999/2007) et Six feet under (2001/2005).

samedi

MAUS, Art Spiegelman

Maus parle de la Shoah, du souvenir, de la culpabilité et du pardon. Pour ne rien gâcher, la bédé déborde de modernité et de fine intelligence, on se sent bien plus malin après l'avoir lu (et vu).
Pour tout dire, j'ai failli écraser une larme à la dernière image, qui vaut le détour.


A retenir: l'ambiguïté de la paternelle figure, survivant des camps, animé là-bas d'une soif de vivre inextinguible, impressionnant de volonté, de pugnacité, de débrouillardise et de droiture, devenu vieux bonhomme radin, hystérique, égoïste, culpabilisant et, de fait, difficilement supportable pour ses proches.
Je pourrais presque prêter mon exemplaire tellement c'était bien. Presque.

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MAUS, Art Spiegelman (1981-1991), Flammarion. Prix Pulitzer 1992.

D'autres écrits autobiographiques sur l'Holocauste: Un désir fou de danser, Elie Wiesel et Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld. 

vendredi

Oblomov, Gontcharov

Bien russe et bien moderne. J'en ai lu de longs passages à Y. qui a beaucoup ri (mais c'est que je lis bien, aussi). 
L'étrange étant de se retrouver par moment dans ce personnage quelque peu monstrueux, Oblomov, qui vit couché, les yeux pleins d'orgelets, et qui peine à sortir de son lit. Evidemment une jeune et pimpante Olga tentera de le sauver de sa robe de chambre à la japonaise, ainsi qu'un ami efficace, actif et ordonné (il est allemand!).


Tout ce que j'adore dans la littérature russe se retrouve ici, les tourments de l'esprit, la dépression des belles âmes, les vilains petits tâcherons de bureaux vulgaires, la vodka maison, les jeunes filles aux mains d'enfant pianotant, les nobles conversations en français, la Néva prise dans les glaces, les starostes incompétents, la corruption et l'arnaque, le valet indigne (ce Zakhar marquera mon esprit pour un moment).

Je ne sais pas mettre de photo ici, alors ce message ne contient pas d'illustre illustration; c'est dommage, mais quoi? Ah eh bien finalement si!
 


jeudi

J'ai épousé un communiste, Philip Roth

Comme d'habitude avec ce prolifique auteur américain, j'ai adoré, et je conseille grandement la lecture de ce roman à toute personne normalement constituée, aimant la grande histoire mêlée à la petite (mon dada, je le concède).
Style impeccable, intelligent, passionnant.
Les thèmes abordés: la politique au début du McCarthysme, la chasse aux sorcières, le miroir aux alouettes du communisme d'avant la déstalinisation, mais pas uniquement; j'ai beaucoup apprécié la relation du jeune homme en devenir face à la découverte du père spirituel, choisi, admiré, et pas imposé comme le père naturel (rejeté pour être mieux compris- plus tard), puis son désaveu (avant l'élection d'un nouveau modèle, etc). C'est en fait le récit de la constitution d'une personnalité adulte (et d'écrivain, par ailleurs), vue et comprise par le jeune homme lui-même avec le recul de plus de quarante ans.

Ajoutons à cela les différents points de vue, l'art et la manière dont l'auteur montre que chaque événement a été vécu différemment selon les personnages (le héros, son meilleur ami, son frère, sa femme, sa belle-fille, son fils spirituel, sa maîtresse, sa belle-soeur...), en rapport avec leur âge, leur personnalité, leur connaissance de détails ou de scènes inconnus des autres, leur capacité d'analyse. J'ai trouvé ça très bien foutu.
Plus convenu: la culpabilité, les tensions familiales, la sensibilité, l'amitié, le positionnement et les choix de vie politiques, la littérature comme béquille, l'incompréhension systématique entre parents qui veulent bien faire et enfants sourds (oui, bon, ça, je suis encore trop jeune pour apprécier la sans doute juste valeur de cet aspect-là du roman), la longueur d'une vie, la difficulté de rester soi (quand on s'est trouvé), et honnête avec ses choix; du Philip Roth, quoi (ce n'est pas une critique négative).

Voilà un excellent roman avec des trucs qui se passent dedans, ouah!



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J'ai épousé un communiste, Philip Roth, Gallimard, Folio, 1998.

Dans cet excellent roman, Philip Roth cite quelques auteurs à lire de toute évidence: Arthur Miller, Hemingway, Tom Wolfe et John Dos Passos.

dimanche

Dans la main du diable, Anne-Marie Garat

Bon. L'ambivalence des sentiments règne à plein avec ce conséquent pavé. L'auteur (une universitaire spécialisée dans l'étude des arts visuels) remercie les archivistes avenants (je cite) de la BNF. C'est vrai que les passages sur la fabrique de petits gâteaux au début du siècle sentent un peu les archives avenantes de la BNF.


L'histoire: à Paris, fin 1913-début 1914, une jeune fille bourgeoise-bohême, au prénom ravissant, riche héritière, fille d'artistes morts, élevée par une tante hongroise et une grosse nourrice aveyronaise, pianiste à ses heures grâce aux cours d'une polonaise lesbienne élève de Saint-Saëns, mène une enquête haletante au sujet de la disparition mystérieuse de son cousin, un fieffé coquin qui lui a prit sa fleur avant de partir en Orient. Avec tout ça, une riche famille spécialisée dans le biscuit, une petite
orpheline, un scientifique sexy disciple de Pasteur (qui sent l'humus figurez-vous)(le sexy, pas Pasteur!), un inquiétant employé du ministère de la Guerre, des histoires pas nettes en Asie, un
notaire lubrique, un petit-fils ingrat, une hystérique de la soupe populaire, un délicieux anarchiste à l'abondante chevelure noire et bouclée (what else?), un flic épais mais fin; je pourrais continuer encore un peu, y en 1300 pages. Voyez le genre.
Historiquement, j'ai trouvé ce roman un peu léger, bourré de clichés éhontés sur l'émancipation par le travail et les orgasmes hors mariage, la misère ouvrière et les débuts des revendications syndicales organisées, la guerre moderne qui se profile.
Au niveau du style, c'est guère mieux, étourdissant de formules à coucher dehors, dans le genre feuilleton du XIX avec des allusions sexuelles en plus, une débauche de vocabulaire échevelée, des métaphores botaniques en veux-tu en voilà...
A la rigueur, on a envie de savoir comment ça finit (et encore, vu qu'on le devine à la dixième page).


Du coup, j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, mais comme au bout de 700 pages, il en restait autant, j'ai dévoré la deuxième partie, habituée que j'étais aux fantaisies littéraires ampoulées (sinon gratinées) d'Anne-Marie Garat.

Disons que c'est le genre de choses à lire pendant les vacances, en se prenant pour une Bovary des plages. Une sorte de Harlequin, mais en mieux (enfin je suppose).
N'empêche que la suite est sortie et qu'il y a bientôt une dédicace dans une librairie chic près de chez moi. Je me tâte.