vendredi

Elégie pour un américain, Siri Hustvedt


Merci à Blogger qui a su, 
en effaçant mon premier jet spirituel et enlevé, 
mettre à l'épreuve ma mémoire et ma ténacité.

Soyons clairs, ce que je préfère chez Siri Hustvedt, ce ne sont pas ses écrits. Ceci dit, ses romans ne tiennent pas trop mal la route, j'avais bien aimé Tout ce que j'aimais  (What I loved) (dédié à Paul Auster) malgré le titre vachement culcul-la-praline (aka Anna Gavalda) et L'envoûtement de Lily Dahl (The Enchantment of Lily Dahl) (dédié à ses mère et soeurs), au titre un peu plus austérien.



Elégie pour un américain (The Sorrows of an American) (dédié à sa fille Sophie Auster) démontre que l'auteur a de la suite dans les idées et un instinct familial très abouti. 

L'idée est intéressante, partir de bribes du journal de son père (le vrai) pour broder un roman sur l'américanisation, l'héritage et la transmission au sens large (d'une maison, d'un caractère, d'une nation), et puis comme le narrateur est psychiatre, on peut être sûr que tout cela sera traité avec intelligence et analysé avec finesse (les psy référents de Siri Hustvedt sont cités en fin d'ouvrage comme gage de sérieux).

Ca se passe à New-York où des tas de personnages beaux et intelligents se croisent (bon, il y en a bien un qui souffre de sudation excessive et handicapante) (d'ailleurs c'est le pauvre de service) (et si je vous dis qu'à la fin il s'avèrera être un brin travelo, vous risquez de ne pas me croire!) (à tort!).
Certains rappellent étrangement Siri, Paul et Sophie (sauf qu'ils s'appellent Inga, Max et Sonia, voyez le genre), ce qui convient parfaitement à mon appétence pour les romans à clé (aka Voici).

Le thème de la mémoire familiale dans le corps et dans l'esprit, ça m'a semblé un brin convenu et déjà vu; la construction quant à elle m'a dans l'ensemble un peu frustré, avec des tas d'histoires qui partent dans tous les sens, ce qui me laissait le temps de divaguer et d'imaginer des tas de solutions aux problèmes posés et finalement rien ou presque. 
Mon avis est partagé au final, entre une intrigue sympa et un mari de l'auteur trop génial, comme quoi c'est pas contagieux.



***

Elégie pour un américain, Siri Hustvedt(2008).

Ce que je préfère chez Siri Hustvedt? Son mari Paul Auster!

Mon premier roman de Paul Auster? Mr. Vertigo, lu pendant l'été 1997.

Deux supers films plus ou moins de Paul Auster? Smoke de Wayne Wang et Brooklyn Boogies de Wayne Wang et Paul Auster.