jeudi

Sur la plage de Chesil, Ian McEwan

Angleterre, 1962.
Un hôtel "situé à un kilomètre et demi d'Abbotsbury dans le Dorset, à flanc de colline derrière le parking de la plage".
Florence et Edward s'apprêtent à passer leur nuit de noces, accessoirement leur première nuit ensemble et surtout leur première expérience sexuelle tout court. 
L'amour, l'émotion, la joie. 
Sauf qu'on est seulement en 1962, et que si d'ici quelques années tout va changer, pour l'instant, un énorme nuage de pudeur et de conventions plane au-dessus des deux amoureux et de leur rôti sauce brune.


En 175 pages, on découvre tout ce qui réunit les deux héros, tout ce qui les sépare, leur enfance, leur rencontre, leur futur, et tout au long de la nuit de noces, les progrès qu'ils effectuent déjà l'un et l'autre pour s'accommoder de la situation étrange quand un corps d'homme (et tout particulièrement son pénis tumescent) se confronte à un esprit de femme et inversement. 
Malheureusement ça ne suffira pas. 
Ce trop court roman offre l'avantage d'être lu en une après-midi tranquille et délicieuse, ponctuée de quelques éclats de rire.


***

Sur la plage de Chesil, Ian McEwan (2007).

Un autre roman trop bien de Ian McEwan: Expiation (2001), adapté en le film bien cucul mais néanmoins délicieux Reviens-moi (2007).

Un autre auteur britannique qui a parlé des entraves de la société puritaine à l'épanouissement sexuel des couples mariés dans les années 60: David Lodge, notamment dans La chute du Britsh Museum (1965). Son univers ne s'arrêtant pas à cette question, avec toute une série sur les milieux universitaires anglais et américains très très très drôles.

Aucun commentaire: