dimanche

Le facteur humain, Graham Greene

Londres, fin des années 70. 


Dans les locaux secrets de la Boîte (le MI-6 ou 5? ou 7? je ne sais plus mais bon, en gros, chez les espions de l'étranger), Castle et Davis s'ennuient un peu entre deux rapports de leurs correspondants en Afrique.

Maurice Castle a 62 ans, il est las de ce boulot et préfèrerait profiter d'une vie moins secrète auprès de sa femme Sarah, une jeune noire rencontrée en Afrique du Sud lors d'une mission sept ans auparavant, et de leur fils Sam.

Arthur Davis est encore jeune, pressé d'en découdre sur le sol africain, et en attendant d'avoir une vie plus trépidante, il joue aux courses, roule en Jaguar, boit beaucoup et drague Cynthia, sa secrétaire.

Ces deux personnages vont être les principaux objets d'une enquête interne autour d'une fuite supposée, dirigée par le Docteur Percival, un gros connard froid comme un poisson, Daintry, un type honnête et droit, et John Hargreaves alias "C", le patron de la Boîte. 



Le tout sur fond d'idéologies radicales dans un monde encore si proche où les divergences politiques creusaient des tranchées (et des tombes): guerre froide, Apartheid, colonisation, communisme, patriotisme, tout y passe.
Comme toujours chez Graham Greene, l'honnêteté, envers soi ou les autres, la droiture, le bon fond, ne sont pas des choses simples et carrées. 
Les âmes sont souvent torturées; si elles ne le sont pas encore, c'est sans doute pour bientôt. C'est le facteur humain.

***

Le facteur humain, Graham Greene (1978). (en VO: The Human Factor)

Un autre roman trépident avec le mot "facteur" dans le titre? Le facteur sonne toujours deux fois, de James Cain!

Mon premier Graham Greene: Le troisième homme, en quatrième: mon premier "livre de grands": une révélation!


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