samedi

Dans les bois éternels, Fred Vargas

J'aime bien les polars de Fred Vargas, parce que les personnages sont attachants, les histoires surréalistes, et puis qu'on y apprend des tas de trucs sur l'archéologie, la botanique et le moyen-âge, en revanche strictement rien sur le fonctionnement de la justice ou de la police, ce qui me convient bien parce que je m'en contrefiche. Je me fiche aussi de la botanique mais bon.


Surtout, j'associe ses romans à des moments vraiment particuliers. 


Des souvenirs de plage ensoleillée avec un mec vraiment sublime qui s'occupe des enfants pour que je lise tranquillement pendant toute la journée, de concours ratés et de dépression au fond du lit pendant toute la journée, et pour cette fois, une longue journée à patienter au rayon chirurgie pédiatrique (je sais qu'on ne dit pas "rayon" mais "service", simplement l'astuce m'amuse) (il m'en faut peu, mais c'est une grande qualité je trouve).


Quand les infirmières ont emmené ma joyeuse enfant au bloc (rien de grave), je suis descendue à la cafétéria de l'hôpital parce que j'étais moi aussi à jeun par solidarité. C'est seulement là-bas que je me suis aperçue de l'oubli de mon bouquin dans la chambre, et comme au rayon pédiatrique c'est toute une histoire de se faire ouvrir les portes, j'ai pas pris la peine d'aller le récupérer. 
Alors j'ai hésité entre Voici (apparemment Charlotte Gainsbourg veut recoller les morceaux avec Yvan Attal) et un bouquin, hésitation étayée par le fait qu'il n'y avait de visu que du Gavalda (culcul-la-praline) ou des SAS (porno-macho) sur le présentoir de romans. 
Heureusement il y avait aussi des Fred Vargas (pour les gens entre-deux), dont un que j'avais pas encore lu, mais du coup je sais pas s'ils s'étaient déjà séparés ou quoi (Charlotte et Yvan). 




En ce qui concerne le roman, eh bien, il était super (ça c'est ce que j'appelle une critique constructive et développée).

Surtout que j'ai deviné rapidement qui était le (ou la? hmmm) meurtrier relativement tôt, alors ça a flatté mon ego de détective amateur. 
Remarque à mon avis c'était peut-être bien fait exprès qu'on devine vite, pour se sentir supérieur à Adamsberg et toute sa clique d'agents super compétents dans des tas de trucs autres que la justice, genre la nourriture, les connaissances livresques pointues, la zoologie, le calcul mental...

J'ai appris des choses essentielles sur les os mystérieux (dans les groins de porc, les zizis de chat -de carnivores en général-  et les coeurs de cerf; ça peut toujours faire son petit effet de savoir ça).

Note négative: sur une équipe de 27 policiers parisiens, pas un arabe, pas un noir, pas un chinois, et que deux femmes (dont une tellement grosse que tout le monde la prend pour une pucelle de 35 ans parce que qui voudrait dépuceler une grosse?), ça m'a paru un peu médiéval tout ça!

***

Dans les bois éternels, Fred Vargas (2006).

D'autres romans policiers un peu médiévaux? ceux de C.L. Grace (héroïne: Kathryn Swinbrooke, une sorte de femme médecin de Cantorbery, intrigues médicales et sociales) ou Paul C. Doherty (héros: Hugh Corbett, clerc du royaume, intrigues politiques) (c'est le même auteur sous deux noms différents), édités dans la collection Grands Détectives de 10/18.

Adamsberg adapté au cinéma ou à la télé? Fuyez José Garcia (non mais quelle idée, c'est n'importe quoi) et préférez Jean-Hugues Anglade (moins n'importe quoi, mais enfin pas le Pérou non plus).

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